L’alimentation des parents perroquets pendant la phase d’élevage

Bien préparer les couples de perroquets à la période de reproduction

 

Pendant la période sexuelle, le métabolisme des oiseaux augmente. Le perroquet ne pond que 3 à 5 oeufs par couvée. Ses besoins énergétiques pendant cette période et pendant l’incubation sont donc modérément augmentés, comparés ceux d’espèces plus prolifiques.

 

En période de ponte, la formation de l’oeuf requiert un apport important en nutriments. Sans la coquille, l’oeuf se compose de 45% de lipides, de 50% de protéines. La coquille se compose de 94% de carbonate de calcium. Il convient donc d’augmenter l’apport de ces nutriments pendant la période de reproduction.

 

Une carence alimentaire chez le perroquet se fait ressentir sur les performances de reproduction.

 

Dans la mesure où la durée de la ponte est courte, et où les couvées sont de petite taille chez le perroquet, l’augmentation de ces besoins est cependant limitée. Les besoins en protéines de la femelle augmentent pendant la période de ponte, pendant le développement embryonnaire de l’embryon, et au moment de l’éclosion.

Pendant la période de ponte, les besoins protéiques sont corrélés au nombre d’oeufs et à la fréquence de ponte. Le taux de protéines doit être augmenté (7% plus élevé que pour les besoins d’entretien) une semaine avant le début de la ponte du premier oeuf pour assurer l’ensemble des besoins d’entretien, les modifications physiologiques de l’oviducte et la synthèse des protéines nécessaires à la formation de l’oeuf. Les besoins en vitamines et minéraux augmentent également en période de reproduction.

Le besoin calcique dans la ration est augmenté avant la reproduction, pour fournir le calcium nécessaire pour l’oeuf, puis après pour restaurer les réserves calciques. Le ratio Calcium (Ca) / Phosphore (P) est plus pertinent que les valeurs absolues de chaque minéral, en raison du lien qui existe entre ces deux minéraux. Ce ratio devrait se situer entre 1 et 2.

 

Lorsque l’élevage des jeunes est effectué par les parents, les nouveau-nés sont pris en charge et nourris jusqu’au sevrage. Leur croissance est très rapide, le poids définitif étant atteint à la moitié de la période entre l’éclosion et l’envol. L’élevage des jeunes perroquets demande donc beaucoup d’efforts au couple de parents, et leurs besoins sont accrus pendant cette période. Il est donc important d’adapter la ration alimentaire.

Le besoin en eau des parents est augmenté car les perroquets produisent plus de salive pendant l’élevage des nouveau-nés. La formation d’un lait de jabot, comme c’est le cas chez les Colombiformes, n’est cependant pas démontrée chez le perroquet. Le régime alimentaire des parents doit être riche en protéines et relativement pauvre en fruits et végétaux. En effet, ces derniers sont responsables de fientes moins moulées qui souillent le nid. Le risque d’infections ou d’infestations parasitaires est alors accru pour les nouveau-nés.

 

Pour répondre aux besoins supplémentaires liés à la reproduction, il existe des gammes spéciales d’alimentation du commerce, qui répondent aussi bien aux besoins de la femelle au moment de la ponte qu’à ceux des parents durant la période d’élevage des jeunes. Cet aliment peut être proposé au moment de la nidification et maintenu jusqu’au sevrage des juvéniles. De l’os de seiche ou écailles d’huitre fournissent un apport calcique intéressant.